Newsgroups: can.politics,can.francais From: ad752@Freenet.carleton.ca (Ronald Chaplin) Subject: Decision du Comite des droits de l'homme de l'ONU Sender: news@freenet.carleton.ca (News Administrator) Reply-To: ad752@Freenet.carleton.ca (Ronald Chaplin) Organization: The National Capital Freenet Date: Sun, 25 Apr 1993 22:36:50 GMT Ci-dessous des des extraits de la decision rendue le 31 mars 1993 du Comite des droits de l'homme des Nations-Unies, que la loi 178 est en "violation" du Pacte international relatif aux droits civils et politique. Le Comite affirme que: - contrairement aux allegations du Quebec, "l'element commercial d'une forme d'expression telle que l'affichage exterieur ne peut avoir pour effet de faire sortir celle-ci du champ des libertes protegees"; - le paragraphe 2 de l'article 19 du Pacte (garantissant le droit a la liberte d'expression) "doit etre interprete comme s'appliquant a toute idee ou opinion subjective, a toute nouvelle ou information, a toute expression ou affichage a caractere commercial, a toute oeuvre d'art" et non "uniquement aux moyens d'expression politique, culturelle ou artistique"; - le droit de la "minorite francophone au sein du Canada, dont celui d'utiliser sa propre langue, n'est pas menace par la liberte d'autrui de faire de la publicite dans une autre langue que le francais" tout comme l'usage d'une autre langue ne menace pas l'ordre public; - il "n'est pas necessaire, pour proteger les francophones en position vulnerable au Canada, d'interdire la publicite en anglais. Cette protection peut etre assuree par d'autres moyens qui ne portent pas atteinte a la liberte des commercants de s'exprimer dans une langue de leur choix"; - la loi "aurait pu exiger que la publicite soit bilingue, francais-anglais. S'il est legitime qu'un Etat choisisse une ou plusieurs langues officielles, il ne l'est pas qu'il supprime, en dehors de la vie publique, la liberte de s'exprimer dans une autre langue"; Par contre, le Comite reconnait que: - les plaignants [les commercants anglophones] "n'ont fait l'objet d'aucune discrimination fondee sur leur langue", puisque la loi s'applique a tous, et qu'ils ne peuvent pas invoquer une violation de leurs droits en tant que minorite parce que les "citoyens canadiens anglophones ne peuvent etre consideres comme une minorite linguistique" dans le contexte canadien ou ils sont majoritaires. To summarize, the United Nations Human Rights Committee ruled: - that Quebec Bill 178 contravenes article 19 of the International Agreement on Human and Political Rights; the Quebec government should not ban the use of languages other than English, for any form of communication. - that Quebec CAN insist on the use of French in all commercial signs, i.e., bilingual signs. - that Quebec's English community does not qualify for protection as a minority language group, because it forms part of the Canadian English- speaking majority. Il va etre interessant a voir a quel degre les nouvelles propositions du gouvernement Bourassa respecte les grandes lignes de cette decision. ------------------------------ Ronald Chaplin Ottawa Canada ad752@freenet.carleton.ca ------------------------------ --